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24 septembre 2024

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ? Comment la diagnostiquer

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La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui touche plus d’un million de personnes en France aujourd’hui et l’on estime que 200 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Décrite pour la première fois en 1907 par le docteur Aloïs Alzheimer, cette maladie intrigue l’ensemble de la communauté scientifique et médicale puisqu’elle touche à l’organe le plus complexe du corps humain : notre cerveau.

 

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative dite aussi neuro-évolutive qui affecte principalement les personnes âgées, bien que de rares cas plus précoces existent. Elle se caractérise par une détérioration progressive des fonctions cognitives, en particulier de la mémoire. Les changements sont liés à une accumulation anormale de protéines spécifiques (Tau et amyloïde) dans le cerveau, qui détruisent peu à peu les cellules nerveuses. Bien qu’il n’existe pas de remède curatif, certains facteurs liés au mode de vie peuvent réduire le risque ou ralentir la progression de la maladie.

 

Comment la maladie affecte-t-elle le cerveau ?

Le cerveau est organisé autour de différentes zones : le cortex cérébral et d’autres régions telles que le thalamus ou l’hippocampe (zone centrale du cerveau associée à la mémoire). Chaque région de cet organe unique joue un rôle bien défini. Par ailleurs, le cerveau est composé de millions de neurones qui forment des connexions entre eux et permettent la transmission de messages ou signaux nerveux.

Dans la maladie d’Alzheimer, deux protéines, la protéine amyloïde et la protéine tau s’accumulent et se propagent de manière anormale dans le cerveau ce qui provoque à terme une dégénérescence des neurones :

  1. La protéine bêta-amyloïde a tendance à s’accumuler pour former des plaques entre les neurones
  2. À l’intérieur des neurones, la protéine tau se modifie de manière anormale et forme des amas filamenteux. Ces amas perturbent les structures internes des cellules du cerveau, les empêchant de fonctionner correctement et menant finalement à leur destruction.

Au fil du temps, ces dommages s’étendent dans tout le cerveau, détruisant de plus en plus de neurones, ce qui explique pourquoi les symptômes s’aggravent progressivement.

 

Quels sont les symptômes de la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est souvent associée à la perte de la mémoire, pourtant ce n’est pas le seul symptôme ! Il existe d’autres signes précurseurs d’un début de maladie. Les chercheurs ont identifié trois catégories de troubles associés à la maladie : les troubles cognitifs, comportementaux et du sommeil qui s’expriment parmi les dix principaux signes de la maladie :

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  1. Les troubles de la mémoire (amnésie) : c’est souvent le premier symptôme à apparaître. Les personnes atteintes peuvent oublier des informations récentes, poser plusieurs fois la même question ou perdre des objets.
  2. Des difficultés à accomplir des tâches quotidiennes: des activités qui étaient auparavant simples, comme préparer un repas ou gérer ses finances, deviennent de plus en plus compliquées à réaliser seul.
  3. Des troubles de langage (aphasie): les personnes atteintes ont des difficultés à trouver leurs mots, à suivre une conversation ou à comprendre des instructions simples. Elles peuvent parfois remplacer des mots par d’autres qui ne sont pas appropriés dans le contexte.
  4. Des troubles des fonctions cognitives : la capacité à résoudre des problèmes, à planifier ou à organiser diminue. Des tâches complexes comme suivre une recette ou gérer plusieurs activités en même temps deviennent difficiles.
  5. Des capacités de jugement amoindries: la difficulté à faire preuve de mauvais jugement dans des situations simples, par exemple, en ne s’habillant pas de manière appropriée à la météo ou en se laissant abuser par des escroqueries.
  6. Des difficultés à reconnaitre des objets ou des personnes (agnosie) : des difficultés à reconnaitre des objets, des visages, des odeurs ou encore des gouts.
  7. La désorientation dans le temps et l’espace: les patients peuvent avoir du mal à se repérer dans des lieux familiers ou à se souvenir de la date et de l’heure. Ils peuvent aussi se perdre même dans leur propre quartier.
  8. Des modifications comportementales: la maladie peut entraîner un désintérêt pour les activités sociales ou des passe-temps, des troubles dépressifs, une apathie ou un isolement progressif.
  9. Les changements d’humeur: les personnes atteintes peuvent devenir dépressives, anxieuses, irritables ou sujettes à des sautes d’humeur. Parfois, elles deviennent méfiantes ou agressives sans raison apparente.
  10. Des difficultés face aux notions abstraites: les malades peuvent avoir du mal à suivre un plan, utiliser des chiffres ou suivre une recette de cuisine.

 

Ces symptômes évoluent généralement de manière lente et progressive, et varient d’une personne à l’autre. À mesure que la maladie progresse, les individus deviennent de plus en plus dépendants des autres pour les activités et les soins quotidiens.

 

Quels sont les facteurs de risques et de protection ?

La maladie d’Alzheimer est une maladie dite « multifactorielle », cela signifie que différents facteurs peuvent être à l’origine de sa survenue mais peuvent également la retarder si des mesures préventives sont mise en place. Les chercheurs ont identifié plus d’une vingtaine de facteurs de risques et de protection.

Les facteurs de risques

 

Certains facteurs augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Voici les principaux :

  • L’âge : Plus on vieillit, plus le risque augmente.
  • Les antécédents familiaux : Avoir des parents proches atteints de la maladie peut accroître le risque.
  • Les facteurs génétiques : Certaines variations génétiques, comme celle du gène APOE-e4, augmentent le risque. Attention, il est important de préciser que moins de 1% des malades d’Alzheimer sont liées à une forme héréditaire.
  • Le mode de vie : Le tabagisme, l’une alimentation déséquilibrée, le manque d’exercice physique ou l’hypertension peuvent accélérer l’apparition de la maladie.

 

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Les facteurs de protection

D’un autre côté, certains comportements peuvent aider à protéger le cerveau et potentiellement retarder l’apparition de la maladie d’Alzheimer :

  • Activité mentale : Stimuler son cerveau par des activités comme la lecture, les jeux de réflexion ou apprendre de nouvelles compétences est bénéfique.
  • Activité physique : Faire de l’exercice régulièrement améliore la santé cardiovasculaire et protège le cerveau.
  • Alimentation saine : Une alimentation riche en fruits, légumes, huile d’olive, poissons gras et faible en sucre ou en gras saturés aider à protéger contre la maladie.
  • Vie sociale active : Interagir régulièrement avec les autres et maintenir des relations sociales fortes a un effet protecteur.

 

Une étude publiée en 2024 a permis d’identifier quatorze facteurs de risques modifiables qui, pris en compte le plus tôt possible, permettent de réduire jusqu’à 45% le risque de développer une maladie d’Alzheimer !

 

Comment diagnostiquer cette maladie ?

C’est lorsque les troubles des fonctions cognitives induisent un gène social pour l’individu ou son entourage, qu’il est temps de consulter. Le premier réflexe à avoir en cas de doute ou lors de l’arrivée des premiers symptômes est de consulter son médecin de famille ou médecin traitant. Il réalisera des examens cliniques simples qui permettront d’éliminer la piste de maladies liées au vieillissement ou à d’autres pathologies. Il vous orientera par la suite vers un professionnel en neurologie ou gériatrie, à l’hôpital ou dans un centre mémoire et ressource adapté. Le patient pourra être amené à effectuer des tests cognitifs ou bien des examens d’imagerie cérébrale comme l’IRM ou la tomographie par émission de positons (TEP) qui aideront à visualiser et identifier les anomalies dans le cerveau. Enfin, des analyses de biomarqueurs dans le liquide céphalorachidien pourront également permettre de confirmer la présence des protéines responsables.

 

Comment diagnostiquer la maladie d'Alzheimer

Vous l’aurez donc compris, bien qu’il n’existe aucun traitement curatif à ce jour, il est tout de même possible de diagnostiquer la maladie et de mettre en place des actions permettant de ralentir la progression des symptômes à l’aide de traitements médicaux, de soins appropriés et de l’accompagnement familial et médical.

 

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